L’infection par papillomavirus (HPV) est fréquente puisque 80% des femmes et des hommes y seront exposés au cours de leur vie.
La majorité du temps l’infection ne provoque pas de symptômes et reste transitoire : dans 90% des cas, le système immunitaire permet d’éliminer le virus en moins de 2 ans.
Pour les 10% restants : en cas de présence d’un HPV à haut risque cancérogène, l’infection peut provoquer des lésions précancéreuses qui peuvent disparaitre naturellement ou évoluer en cancer au bout de plusieurs années.
Chaque année près de 3000 femmes développent un cancer du col de l’utérus et plus de 1000 femmes en meurent.
Les génotypes les plus fréquemment associés au cancer du col de l’utérus, sur les 12 pathogènes identifiés, sont les HPV 16 et 18.
L’INCA (Institut National du cancer) et l’HAS (Haute Autorité de santé) ont émis de nouvelles recommandations en Juillet 2020 concernant le dépistage du cancer du col de l’utérus.
Il est recommandé chez toutes les femmes à partir de 25 ans et jusqu’à 65 ans, ayant ou ayant eu des rapports sexuels.
Il s’adresse également aux femmes vaccinées contre le HPV et aux femmes ménopausées
Entre 25 et 30 ans : dépistage cytologique tous les 3 ans, après 2 premiers tests normaux réalisés à 1 an d’intervalle
Entre 30 et 65 ans : un dépistage par test HPV tous les 5 ans, lorsque le résultat est négatif
Compte tenu de la forte prévalence de l’HPV chez les femmes de moins de 30 ans, il n’est pas recommandé de le rechercher avant cet âge sachant que 90% guériront spontanément.
Pour rappel, la vaccination contre les HPV est recommandée depuis 2007 chez les jeunes filles et depuis le 1er janvier 2021, les recommandations s'appliquent également à tous les garçons entre 11 et 14 ans avec un schéma 2 doses (M0-M6).